Le blaireau
Le blaireau européen (meles meles) est surtout présent sur le versant nord du Faron, dans la chênaie verte. C’est le plus gros des mustélidés et son pelage le rend très reconnaissable sa tête blanche traversée par une bande noire de chaque côté, et ses oreilles bordées d’un liseré blanc. Le museau est relativement allongé. Avec son gros popotin il a l’allure plutôt lourdaude. De plus il a la vue basse ce qu’il compense par un odorat et une ouïe très développés.
C’est un animal discret, essentiellement nocturne et crépusculaire, et très prudent, qui ne sort pas de son terrier avant de s’être assuré en restant longuement caché à l’entrée qu’aucune présence étrangère n’est à redouter. Dans ce terrier, il vit avec sa blairelle et ses blaireautins et un clan familial, marque les membres de son odeur grâce à deux glandes anales en signe de reconnaissance, mais il peut pousser l’hospitalité jusqu’à accueillir d’autres espèces, des renards par exemple. Les sorties sont moins régulières de novembre à février car en hiver, son activité diminue, il reste au plus profond du terrier et puise dans ses réserves de graisse variant de 12 kg à 8 kg au printemps. Pendant l’automne, il a passé dix heures par nuit à se nourrir, omnivore et opportuniste, de lombrics, d’insectes, d’oeufs, de champignons, de bulbes, de cadavres de mulots ou de crapauds.
Son prédateur essentiel est l’homme – pour qui il est inoffensif – qui l’a chassé pour ses poils (les fameux ‘blaireaux à barbe’) ou pour son amusement, en lançant un chien dans son terrier ou en le déterrant pour le tuer.